Abdias Ngateu, artiste visuel

Art Kelen
4 min readMay 8, 2020

Pourriez-vous vous présenter?

Je m’appelle Ngateu Kemamen Abdias Aldovic. Mon nom d’artiste est Abdias Ngateu. Je suis né en 1990 à Douala au Cameroun, ville où je vis et travaille. Très tôt, j’ai eu de l’intérêt pour le dessin et l’art graphique. Parallèlement à mes études secondaires, j’ai suivi une formation en arts graphique et décoratifs, dès l’âge de 14 ans. J’ai réalisé très vite, à 16 ans, que les arts plastiques constituent l’antidote aux peines mentales et sociétales.

Alors, comme un bon soldat assoiffé de connaissances, j’ai fréquenté les ateliers d’artistes et ai multiplié les formations artistiques et résidences d’artistes. Plus tard, je me suis inscris à la faculté des lettres et sciences humaines, au département de sociologie de l’Université de Douala au Cameroun où je me suis doté d’un mental de fer doublé d’une modestie rare pour m’intégrer confortablement dans le milieu des artistes plasticiens du Cameroun.

Je me définis aujourd’hui comme un artiste plasticien contemporain, visuel, une personne libre et indépendante.

Quels sont les artistes que vous admirez? Qui vous ont inspiré?

Depuis mon entrée dans l’art en 2011, j’ai toujours admiré des artistes comme Achille Ka Komguem avec qui je travaille toujours. Il y a également de célèbres artistes camerounais comme Pascale Martine Tayou et Barthélemy Toguo.

Le retour du Ndjoka

Que reflètent vos oeuvres?

De manière générale, mes œuvres reflètent la société contemporaine. Je la présente sous forme de peintures, d’installations artistiques, de photographies d’art et de performances.

Quelle est votre particularité?

Ma particularité est que je retranscris ma perception de la vie en attribuant à mes personnages des têtes d’animaux. Dans mes travaux, je représente une précarité au niveau des surcharges dans les transports dans le monde. Mon art est un art libre et contemporain

D’où vient votre inspiration?

Je tire mon inspiration de l’espace urbain, de la société contemporaine et de mon vécu urbain. Je suis motivé par cette envie de partager avec les autres mes sentiments les plus intimes, mes émotions personnelles et ma vision de ce monde chaotique.

Opération épervier

Comment travaillez vous?

Mon processus créatif passe, tout d’abord, par les prises photographiques des scènes urbaines dans lesquelles s’imposent des éléments précaires dans le domaine des transports urbains. Puis je passe par la reproduction de ces scènes sur toile avant de modifier les visages des personnes en animaux. Et chaque animal incarne le comportement vivant du personnage mis en valeur.

Quelle est l’étape que vous préférez dans la réalisation?

Je me sens plus à l’aise quand je fais les poses de couleurs. Car ce moment est comme quand tu fais l’amour: il y a un mélange de couleurs, un jeux d’harmonie afin de trouver l’extase que me donne ce résultat fluorescent.

Lorsque vous débutez une création, avez vous une idée précise de l’aboutissement souhaité?

Avant de commencer une peinture je sais au préalable à quel résultat je vais aboutir. Mais il arrive parfois qu’en peignant j’ai une nouvelle idée qui me pousse à modifier la trajectoire prise.

Le retour au marché

Quelle est l’oeuvre phare de vos créations?

Il s’agit de la toile “Déshumanisation”, toile avec laquelle j’ai remporté le prix “Pascale Martine Tayou” en 2017 pendant le concours national organisé par l’espace “Doual’art” lors de la triennale du Salon urbain de Douala, dont la thématique était la place de l’humain.

Quels sont vos projets en cours?

Je prépare actuellement une exposition en duo avec la Galerie “out Of Africa” en Espagne en été 2020. Puis une exposition solo au Luxembourg avec la Galerie “Ruth” est également prévue.

Ready to go

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